Les actualités

Du 2015-10-25 au 2015-11-25

Le grand métissage

Il y a de ces pays qui se marient et qui ne se sépareront jamais ! Il y a de ces cultures qui se courtisent, se rencontrent, se métissent;
l’union Québec-Haïti en fait partie. Incarnée dans des lieux où l’on partage, où l’on dialogue, où l’on décide, où l’on réalise des projets, la vie québéco-haïtienne se construit. Je vous invite à découvrir avec moi la Maison d’Haïti, un haut lieu de vie interculturelle à Montréal.


À la fin des années soixante ou au début soixante-dix, plusieurs Haïtiens et Haïtiennes sont venus s’installer au Québec. Parmi eux, on retrouve les fondatrices et fondateurs de la Maison d’Haïti. Ils ont participé activement à la création de ce grand métissage. Avec des consoeurs et confrères arrivés d’Haïti, ils ont mis sur pied, en 1972, un organisme communautaire ayant pour but d’aider les nouveaux arrivants dans leurs démarches d’immigration.


Après plus de trente années d’existence, la Maison d’Haïti offre encore de nombreux services à la population du quartier Saint-Michel; elle accueille et oriente des gens de toutes origines : Maghreb, Amérique latine, Afrique, Haïti, etc. À la Maison d’Haïti, on rencontre
des enfants, des jeunes, des adultes qui se sont inscrits aux cours de francisation, qui viennent chercher de l’aide pour leurs démarches d’immigration, pour trouver de l’emploi, pour faire leurs devoirs, ou encore pour participer aux célébrations et aux ateliers d’art. Quelques jeunes femmes y trouvent un accompagnement chaleureux et éclairant pendant leur grossesse et tout au long de la croissance de leurs enfants. Il y a aussi des patrouilleurs de rues qui interviennent auprès des autres jeunes afin d’encourager la bonne conduite et l’harmonie dans les lieux publics.


Dans ce contexte de rapports humains enrichissants, j’enseigne le français avec passion, j’accompagne de jeunes mamans et j’ai le bonheur de m’occuper des petits de la halte-garderie.


La Maison d’Haïti, c’est la maison de toutes et de tous ! On y trouve chaleur et réconfort. Elle est remplie de rires généreux, de
projets sociaux passionnants, de débats engagés !


La Maison d’Haïti, c’est votre maison, notre maison. Ici, on rencontre les siens et on se souvient du pays. Ici, on rencontre mille nouveaux visages avec lesquels on bâtit l’avenir…

Myriam Foley

Visitez le site de Maison d'Haïti


Du 2015-10-01 au 2015-10-31

Quand la fiction devient réalité

Précurseur Octobre – Novembre – Décembre 2007

Une soif qui se réveille

Pendant des années, le monde a été pour moi une étonnante séquence de statistiques et une accumulation de données. Les différences culturelles ne m’apparaissaient pas encore clairement, sauf en termes mathématiques. Ma soif de savoir s’est réveillée au contact de personnes provenant d’autres régions du monde. La fiction devenait réalité. La fraternité universelle a pris une dimension concrète et ’est développée à travers le chant choral, les cours d’espagnol, l’apprentissage des danses latines, le bénévolat dans un centre de femmes, les voyages de plus en plus loin, de plus en plus longs, de plus en plus tournés vers l’autre…

De retour dans Mon Québec, je vois maintenant le mouvement social en couleurs, si vous me permettez l’expression, dans l’optique de Nelson Mandela parlant de l’Afrique du Sud. Le Québec d’aujourd’hui, c’est une mosaïque de couleurs ethniques, de variétés culturelles, de richesses humaines.

 

Entrer dans la mêlée

Indifférents à ce changement social, les Québécois ? Ils ne peuvent l’être réellement à moins de fermer les yeux et de s’imposer une vie de reclus. À mon avis, certaines personnes ignorent qui sont les nouveaux arrivants. Les différences de culture leur font un peu peur. Plusieurs se contentent d’observer de loin, mais sans entrer dans la mêlée. C’est le temps de s’apprivoiser à la nouvelle réalité du voisinage multiculturel. La majorité des gens est prête à tendre la main à l’immigrant; elle va maintenant à la rencontre de son voisin. Il faut parfois trouver un prétexte, provoquer une occasion pour se parler la première fois et mettre un peu d’honnêteté dans l’approche. Le Québec a besoin d’immigrants pour assurer son avenir. Toute personne, d’où qu’elle provienne, peut contribuer efficacement à bâtir un monde plus juste et plus fraternel.

Marie Brassard