Les actualités
Mai 2021

Du 2021-05-29 au 2021-06-19

Fête de la Sainte Trinité

De la foi de Jésus à la foi en Jésus

Jésus demeure le modèle parfait du croyant (Hébreux 12,2). Or la foi juive en un Dieu unique n'est pas d'abord une croyance, un système de pensée. Ce «monothéisme» est d'abord un art de vivre : c'est manifester, dans les choix de la vie, que Dieu seul est Dieu, que rien n'est Dieu sauf Dieu.

C'est un combat permanent contre la divinisation de tout ce qui n'est pas Dieu, les «idoles» : le pouvoir, l'argent, la nation, le sexe, les rites religieux eux-mêmes, tout ce que nous sommes toujours tentés de sacraliser. La profession de foi du Deutéronome, le "Shema Israël«, »Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l'unique" (Deutéronome 6, 4), n'abolit rien de la vie des hommes mais elle relativise tout par rapport au seul absolu, Dieu. C'est, encore aujourd'hui, une vraie libération de tous les Pharaons.

Jésus a hérité de ses pères cette foi contestante. Il est même le champion de ce monothéisme : s'il y a bien quelqu'un pour qui rien n'est dieu sauf Dieu, ni César, ni les liens familiaux, pas même le Temple ou le Sabbat, c'est bien lui. «Il a mis sa confiance en Dieu. Que Dieu maintenant le délivre !», reconnaissent même ses ennemis au pied de la croix (Matthieu 27, 43). Jésus a pris au sérieux sa confession de foi, il l'a traduite en actes.

La foi est donc cette relation à Dieu qui remet tout à sa juste place. Ce qui a frappé les premiers compagnons de Jésus, c'est précisément l'intensité, la proximité, l'intimité de sa relation à Dieu. Là est son originalité, manifestée dans son comportement et dans sa prière.

Cette audace tranquille avec laquelle il enseigne («On vous a dit, moi je vous dis…», Matthieu 5), la justification qu'il en donne («Mon enseignement ne vient pas de moi mais de celui qui m'a envoyé» Jean 7, 16), sa façon de disposer du pardon de Dieu («Tes péchés sont pardonnés», Marc 2, 5), le pouvoir qu'il a de vaincre la maladie et de terrasser les puissances du mal, tout cela atteste une relation tout à fait particulière avec celui que tous nomment Dieu et que, lui, ose appeler Père, et même «mon Père». C'est cette singularité qui fascine les uns et scandalise les autres.

Au point que, très vite après sa mort et sa résurrection, ses disciples en viennent à associer à la réaffirmation traditionnelle de leur foi l'attestation de la relation unique de Jésus avec ce Dieu unique : «Il n'y a pour nous qu'un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et vers qui nous allons, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes» (1 Corinthiens 8, 6).

Donner à Jésus ce titre de Seigneur, qui dans toute la première alliance est propre à Dieu, ce n'est évidemment pas le substituer à Dieu : «Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père», chantent les Philippiens (2, 11). A sa gloire, pas à sa place : Seigneur avec Dieu, comme lui et en lui, en raison de sa relation unique avec lui, relation d'origine et d'intime proximité suggérée par le titre de Fils.

Suite de l'article : https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Trinite/La-trinite-originalite-chretienne

Du 2021-05-23 au 2021-06-03

Pentecôte

L’Esprit vous guidera vers la vérité tout entière. Quelle est cette vérité tout entière, sinon toi-même, Jésus ? Tu l’avais dit : Je suis le chemin, la vérité, la vie (Jn 14,6). Mais durant le peu de temps qu’ils ont vécu avec toi, les disciples n’ont pas pu aller au fond de ton mystère… Tu leurs fais constater : j’aurais encore beaucoup de choses à vous dire… mais pour l’instant, vous n’êtes pas capables de les comprendre. L’Esprit viendra à leur secours… et au nôtre.

Il me glorifiera… Il nous manifestera ta gloire, il nous révélera qui tu es : que tu es le Fils de Dieu, le Sauveur du monde… Il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître : il nous fera pénétrer peu à peu dans toute la vérité de ta personnalité et de ton enseignement. ENSEMBLE : Béni sois-tu, Seigneur, pour ce don de l’Esprit que tu renouvelles à chaque célébration eucharistique ! Donne-nous de nous laisser éclairer, guider par lui ! Qu’il soit vraiment notre Défenseur !

Sous la conduite de l’Esprit de Pierre Duvillaret

Du 2021-05-16 au 2021-05-22

Ascension

Ta mission est accomplie, Seigneur. Tu vas quitter tes Apôtres et retourner vers le Père. Quels sentiments remplissaient alors ton cœur ? L’Évangéliste ne le dit pas. Il va à l’essentiel : l’œuvre que tu as commencée doit se poursuivre. C’est cela qui prime pour toi. Il faut que le monde entier apprenne la Bonne Nouvelle !

Il faut que toute la création sache l’amour de Dieu et puisse y répondre. La tâche est immense… de-delà des forces humaines. Tu rassures tes disciples en leur donnant des signes, en leur faisant entrevoir les résultats de leur travail apostolique : En mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ; ils prendront des serpents dans leurs mains… Tu parles avec des images, en Oriental que tu es.

En mon nom… Voilà le mot le plus important. En mon nom c’est-à-dire avec moi. Oui, c’est toi qui, par tes disciples, continues d’éclairer et de sauver le monde. C’est avec toi, que nous pouvons chasser les esprits mauvais : résister au démon et éviter le péché… C’est avec toi que nous parlerons le langage nouveau de l’amour… C’est avec toi que nous prendrons des serpents, que nous surmonterons les dangers, les persécutions… C’est avec toi que nous imposerons les mains aux malades, que nous apporterons ta paix, ta vie, à tous ceux qui souffrent…

Le Seigneur travaillait avec eux. Tes apôtres ont pu découvrir ta présence invisible, mais combien active ! Tu es toujours là, avec nous, Seigneur. Béni sois-tu, Jésus, fidèle compagnon de route et de travail.

Toujours là de Pierre Duvillaret