Numéro Janvier - Février - Mars

Sommaire

(Vol. 59, no1, /Janvier*Février*Mars 2016)

Rubrique

Vie spirituelle

  Penser pour bien panser — André Gadbois

De même que pour l’être humain il est essentiel de rire, de même il lui est nécessaire de penser. Les animaux ne rient pas, les insectes... je pense que non. Les personnes humaines qui ne rient pas sont inquiétantes autant d’ailleurs que celles qui passent leurs journées à s’esclaffer. Rire « de bon coeur » est un encourageant signe de santé pour l’entourage et ça se voit, ça détend  l’atmosphère, ça communique du bien-être et de l’espoir, ça ne fait pas beaucoup de bruit... comme un arbre qui pousse, ça rafraîchit. Rire et sourire sont des marches d’un escalier qui nous permettent de nous élever dans la condition humaine pour participer à la Beauté du Monde et « oser la complicité et la cocréation ». Dans  le portique chez nous, nous avons épinglé tout récemment, sur notre babillard, un dessin représentant Jésus de Nazareth, barbe et cheveux longs, souriant, chaleureux, qui lève une coupe à la santé de... Aux noces de Cana, chez Zachée, lors de la Cène, à l’auberge sur le chemin d’Emmaüs... ? Depuis, nous avons obtenu de la part de visiteurs cinq demandes de photocopie de ce dessin : un Jésus qui rit ! Que c’est beau !

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Culture et Mission

Faire du neuf avec du vieux ! — Audrey Charland

En déambulant dans les rues d’une mégapole indienne, il ne faut guère être un observateur aguerri pour remarquer la présence de la misère sous ses formes les plus diverses. Çà et là, des bidonvilles, ces rassemblements de huttes au toit de tôle... Des enfants accroupis au-dessus de bassines d’eau trouble, faisant leur toilette...

Des femmes assises sur le sol, tenant, dans leurs mains crevassées par l’ouvrage et le soleil, ce qui a tout l’air d’un calepin sur lequel figure l’alphabet, pour le moment, dépourvu de sens. Sous le regard bienveillant de religieuses de saris vêtues, elles tentent de se sortir de leur triste sort. Une lettre à la fois. En effet, l’éducation occupe, dans ce pays, une place importante au sein des oeuvres des Franciscaines Missionnaires de Marie. Or, le secteur infirmier, ministère fort actif, se déploie également à grande échelle, dans les gestes quotidiens autant que dans l’administration d’hôpitaux. Toujours à l’écoute des besoins sociaux, ces soeurs travaillent sur une sente parsemée d’obstacles, certes, mais aussi d’initiatives, de réussites. J’exposerai ici un exemple parmi tant d’autres, preuve incontestable de l’esprit d’ingéniosité et de la sensibilité aiguisée de ces femmes consacrées, sans cesse à la recherche de solutions.

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Témoignages

Fuir pour survivre — Françoise Royer, m.i.c.

Je me souviens qu’après le génocide du Rwanda, nombreux étaient ceux qui disaient : Le Rwanda, plus jamais ! Et pourtant, ce qui arrive aux réfugiés syriens ressemble étrangement au sort vécu par les Rwandais, les Vietnamiens et les Burundais.


AURIONS-NOUS DÉJÀ OUBLIÉ ?
J’ai vécu concrètement la tourmente des camps de réfugiés alors que j’exerçais la profession d’infirmière sage-femme. J’ai constaté que les souffrances psychologiques mènent souvent au suicide, faute d’espérer de jours meilleurs. Il faut vouloir survivre à tout prix pour fuir son pays, sa maison, son travail et accepter de perdre son identité, ses droits pour trouver la liberté. On sait que la Syrie est ravagée par un conflit impliquant différents groupes dont un régime autoritaire, des rebelles, des Kurdes et des djihadistes. Combien de morts à ce jour, combien d’exilés jetés sur les routes ? Tous ces déportés réveillent en moi de douloureux souvenirs.

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Dossier

PENSER OU PANSER

Réconciliation après la vérité — Émilien Roscanu

Durant plus d’un siècle, au-delà de 150 000 enfants autochtones ont été arrachés à leurs familles pour être placés dans des  pensionnats où l’on a tenté de les assimiler de force et d’éradiquer leur culture, sous le couvert de l’éducation. Les conditions étaient telles dans ces institutions que plus de 3 200 enfants y ont perdu la vie. Les abus psychologiques, physiques et sexuels étaient monnaie courante dans ces endroits où l’on forçait ces enfants à oublier leur langue et leur culture. L’insalubrité et la malnutrition s’ajoutaient au supplice que devaient endurer quotidiennement ces jeunes innocents. Ces durs traitements et ces conditions de vie inimaginables ont laissé des séquelles physiques et psychologiques que le temps seul ne peut guérir. La Commission, à la lumière de sept années d’enquête et forte de plus de 7 000 témoignages de survivants a d’ailleurs conclu au génocide culturel. Un grand  processus de guérison a d’ailleurs été entamé pour ces personnes qui ont tant souffert et la publication de ce rapport marque une étape importante vers la reconnaissance des torts causés et la légitimation des revendications de ces victimes. La moindre des choses
serait de ne pas laisser ce rapport rester lettre morte.

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L’ardeur de la mission — Rosario Zari, m.i.c.

Nous sommes présentes en Bolivie, au Pérou et, grâce à deux groupes d’AsMIC (associés(es), nous travaillons aussi au Chili. Depuis plusieurs années, ces trois pays ont un système démocratique. Cela signifie que les coups d’État et les dictatures militaires sont derrière nous. Cependant, il existe de sérieux problèmes à la fois politiques, sociaux et économiques. La Bolivie, avec son président Evo Morales, vit un processus de changements soutenus par l’histoire des cultures autochtones qui désirent un « mieux vivre ». Depuis quelques années les indigènes et les gens de la campagne sentent qu’ils font partie des politiques du gouvernement. Mais il y a aussi de grandes déceptions. En cette même période, au Pérou, nous sommes tributaires du système politique néo-libéral.

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La musique : ce baume qui guérit — Rollande Ouellet, m.i.c.

En juillet 1971, un psychologue, M. Cartier, escortait un détenu qui avait demandé de visiter des religieuses. Il fut étonné du bienfait qu’avait procuré cet après-midi musical et me demanda de donner des cours de musique à ce détenu dont on préparait la sortie après 13 ans d’incarcération. Mais pour cela, il fallait convaincre le directeur du pénitencier que la musique pouvait aider les détenus à réintégrer la société. On m’accorda la permission à la condition que le cours soit offert à un groupe. Me voilà donc en face de dix détenus au Pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul. L’évaluation de l’année fut étonnante. La musique et le chant avaient touché ces « durs à cuire » beaucoup plus que je ne le croyais.


Cette expérience m’a conduite dans différents pénitenciers pour offrir la musique et le chant comme thérapie pour les détenus. Ma porte d’entrée fut la chapelle où je pouvais accompagner la messe et, petit à petit, former une chorale.


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À propos des MIC

Une empreinte historique MIC
— Marie-Paule Sanfaçon, m.i.c.

Comment terminer cette belle année commémorative du 150e anniversaire de la naissance de Délia Tétreault ? N’y avait-il pas lieu d’y laisser une empreinte historique qui défierait le temps ? Plusieurs événements ont rappelé cette importante fête aux membres de la grande famille MIC, mais il n’y a rien de mieux qu’une marque concrète et permanente.

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Spontanéité d’enfant — Mizuko Komada, AsMIC

On ne sait jamais l’influence que l’on peut avoir sur un enfant ou sur les autres. Ce qu’on dit ou ce qu’on fait a des répercussions. C’est une façon de dire qu’il faut bien penser avant d’agir pour ne pas avoir à panser. Mizuko Komada du Japon raconte son expérience comme grand-mère et comme AsMIC. L’article a été traduit par Sr Monique Cloutier, missionnaire pendant 60 ans au Japon.

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Debout !

Debout dans toute sa dignité ! C’est de cette façon que la personne humaine a jailli du coeur de Dieu. Debout ! Le Christ a regardé la femme courbée, l’a touchée et elle s’est relevée. Un regard de tendresse, un geste de compassion et la femme a repris vie après 18 ans de souffrance. (Luc 13,10-16)

Le pape François dit : À travers sa parole, ses gestes et toute sa personne, Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu. (Misericodia Vultus 2015 No 2.1)

La miséricorde, c’est une main qui se tend vers l’autre pour accueillir, pardonner et embrasser. Dieu est amour et la personne est plus grande que tous les gestes d’offense qu’elle a commis dans sa vie. Dieu est pardon et miséricorde. Le thème de cette revue : PENSER ou PANSER attire l’attention sur les blessures de la vie. Il faudrait parfois seulement faire un petit geste pour changer un « a » pour un « e » et apporter à l’autre la paix intérieure. Tant de situations s’offrent à nous pour semer le bonheur.

Bien des personnes souffrent à cause des guerres, des catastrophes provoquées par la négligence humaine. Aujourd’hui, il nous faut PANSER bien des blessures que nous aurions pu éviter si on avait un peu plus PENSÉ. Cependant, il y a bien des gestes de  bienveillance qui sont à notre portée.

Dans sa lettre apostolique sur la miséricorde2, le pape François nous confie une mission : Au cours de ce Jubilé, l’Église sera encore davantage appelée à soigner les blessures, à les soulager avec l’huile de la consolation, à les panser avec la miséricorde et à les  soigner par la solidarité et l’attention. Ouvrons nos mains et notre coeur pour redonner un peu de dignité et de joie à l’exemple du Christ.

Toute personne porte en elle ce profond désir d’être reconnue et respectée. Que ce soit un migrant, un prisonnier, un sans-abri, un sidéen, ou même un lépreux, au-delà des perceptions, la personne a droit à sa dignité. C’est ce que les articles de cette revue nous révèlent.

Bonne lecture !

L'équipe

Membres de l'équipe éditoriale 

Marie-Paule Sanfaçon, directrice et rédactrice en chef

Originaire de Québec, missionnaire en Haïti, Sr Marie-Paule a travaillé auprès  de la jeunesse haïtienne dans le réseau de la catéchèse secondaire et de la pastorale jeunesse.

Aujourd’hui, elle est directrice de la Presse Missionnaire M.I.C.

Carole Guévin, adjointe à la direction

Adjointe à la Presse Missionnaire MIC, Carole a été missionnaire au Liban et au Nicaragua.

Traductrice : Français à l’Anglais – MIC Mission News

Sr Claudette a été missionnaire au Malawi, Afrique. Elle a aussi travaillé dans les archidiocèses de San Francisco (Californie), Toronto (Ontario) et Vancouver (Colombie Britannique) comme coordonnatrice et promotrice des activités missionnaires archidiocésaines. Dans le contexte paroissial, elle a coordonné les programmes d’éducation chrétienne et a accompagné les jeunes dans leur cheminement de foi.

André Gadbois, membre de l'équipe éditoriale

Marié et père de deux enfants, André Gadbois, après plusieurs années en travail pastoral, a enseigné 20 ans auprès des enfants en grandes difficultés d'apprentissage et a été directeur d'école durant 10 ans. Très impliqué auprès des catéchumènes de l'Église de Montréal, il est le directeur de leur journal, le Sénevé.

Audrey Charland, membre de l'équipe éditoriale

Âgée de 25 ans et bientôt diplômée d’une maîtrise en sciences des religions, l’auteure prête sa plume à un nouvel exercice de style : après le mémoire, l’article! Ayant étudié l’histoire de religieuses catholiques missionnaires en Inde, la voilà désormais agente de communication et de développement au sein de l’équipe de la Presse Missionnaire MIC. Ce poste lui permettra de mettre à l’épreuve ses connaissances et ses aptitudes et de relever maints défis.


Léonie Therrien, m.i.c., membre de l'équipe éditoriale

Occupation : Elle est membre de l’équipe de rédaction de la revue missionnaire Le Précurseur. Elle est responsable d’un groupe d’Associés (ASMIC).

Expériences : Éducatrice; animatrice de groupe de jeunes et d’Associés; animation missionnaire dans une équipe intercommunautaire.

 

Émilien Roscanu, membre de l'équipe éditoriale

Émilien Roscanu est étudiant en communication politique à l'UQÀM. L’histoire et la politique le passionnent, tout comme la radio et le journalisme. Il est un jeune homme passionné, engagé dans la communauté, et il adore les débats d’idées.

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